Que la paix soit sur nous tous, chers parents 🙏
Connaissez-vous un proche, un ami, un camarade de classe, un enfant, un jeune décédé ?
Dans cet article je souhaite partager une réalité que parfois nous n’aimerions pas voir. Le suicide comprendre les difficultés cachées ! Un article dont je demande à Dieu de me faciliter son écrit, un éveil des cœurs j’espère transmettre pour que nous puissions agir avec intelligence et sagesse. Vous y trouverez les signaux alarmants, les statistiques choquantes, et je vous offre 7 pistes d’actions pour prévenir de cet actes sans retour et bien plus (lisez jusqu’à la fin). Bismillah 🙏
Commençons par comprendre
« La perte d’un enfant est une expérience incroyablement douloureuse mais lorsqu’il s’agit d’un suicide, les parents se trouvent plongés dans un tourment d’une violence inouïe.
Avant de passer à l’acte, le jeune a souvent des comportements auxquels l’entourage se doit d’être attentif, comme par exemple les fugues, le retrait, la tendance à fuir les conflits ou les problèmes. Et même s’il n’y a pas de recette miracle pour empêcher l’irréversible de se produire. Le rôle des parents est essentiel, aussi bien dans les tentatives pour renouer le dialogue que pour amener le jeune à se faire aider.
Le suicide est toujours synonyme d’un découragement extrême. Lorsque le jeune à l’impression d’avoir tout essayé, qu’il a perdu toute confiance en lui, il ne voit plus d’autre option à ses souffrances et ses difficultés. Le suicide est non seulement l’expression ultime d’un manque de confiance en soi mais s’appuie en même temps sur la croyance du jeune que rien n’est en son pouvoir, qu’il n’a aucune influence sur sa vie. De nombreux suicides sont aussi en lien avec la consommation de drogues.
Certains jeunes n’ont pas appris à faire face aux difficultés de la vie de façon constructive, à s’affirmer et résoudre leurs problèmes. La voie du suicide apparaît alors comme la seule solution pour mettre un terme à leurs tourments. Enfin, beaucoup de ceux qui en arrivent à de telles extrémités n’ont pas non plus appris à faire de l’erreur une opportunité d’essayer à nouveau : ils y voient plutôt quelque chose d’irréparable, comme si c’était la fin du monde.
L’intensité de leurs émotions, de leur découragement les pousse à choisir une solution définitive à un problème passager.
Nous pouvons facilement trouver des occasions d’aborder cette question avec nos enfants, même avant qu’ils ne soient de jeunes adultes. Au cours de cette discussion ils pourront explorer les autres options qui peuvent s’offrir à une personne découragée. Si nous aidons les enfants à penser à toutes ses possibilités avant d’en arriver au suicide, ils seront plus à même d’aller chercher de l’aide s’ils éprouvent un jour un découragement profond. » Passage tiré du livre de Jane Nelson et Lynn Lott, « La discipline positive pour les adolescent »
Signaux d’alerte (parmi les principaux)
- perte d’intérêt dans les activités extrascolaires, pourtant appréciées jusque-là
- Désinvestissement scolaire ou professionnel
- Fugues
- Ivresses répétées
- Consommation abusive de médicaments, de drogues
- Retrait de la vie familiale et sociale, isolement
- Problèmes de comportement
- Changement dans les habitudes de sommeil
- Changement dans les habitudes alimentaires
- Mauvaise hygiène de vie
- Changement de style vestimentaire
- Difficultés de concentration
- Chute des résultats scolaires, absentéisme scolaire
- Conduites à risque : excès de vitesse, violence, accidents, ect.
- Plaintes, ennui
- Absence de réaction aux encouragements qui étaient efficaces auparavant
- Conduites d’échec
- Détresse sociale
- Solitude, fragilité
Ces signaux doivent être interprétés comme des appels au secours, qui invitent l’entourage à rechercher avec des professionnels, l’apparition d’autres signaux d’alarme, plus spécifiques.
Le rôle des parents est essentiel pour renouer le dialogue, encourageant le jeune à leur parler ou à parler à une personne de confiance. Une écoute en profondeur qui montre que l’on est présent pour eux et qu’il y a une lueur d’espoir. C’est important que le jeune prenne conscience qu’au-delà du mal être de l’instant, les choses peuvent s’arranger avec un peu de temps.
Lors de ces discussions, les mots comme « suicide » ou « mort » ne sont pas à éviter par crainte de lui donner des idées. Ils montrent au contraire que nous prenons la situation très au sérieux. Nous pourrons d’ailleurs évaluer les risques en demandant au jeune s’il a déjà pensé au suicide, s’il avait un plan en tête ou s’il a déjà essayé. Plus sa réflexion sur le sujet est concrète, plus le risque d’un passage à l’acte est réel. Enfin, en lui demandant ce qui serait différent s’il mettait fin à ses jours, nous toucherons probablement ce qui le trouble vraiment.
La vie est une épreuve
On pense souvent que le suicide ne concerne pas les enfants musulmans. Hors la réalité nous montre autre chose. Quand cela arrive à quelqu’un de votre entourage, un ami (e), un camarade de classe, c’est un coup de tonnerre qui met tout le monde K-O. On n’y croit pas, on a du mal à nous dire qu’elle était en souffrance et que nous n’avons rien vu. Mais cette épreuve est une opportunité pour nous enseigner que nous sommes des êtres fragile où l’on se sent souvent seul et incompris. On peut être tenté d’en finir avec ce malaise. La voix du désespoir est alors très forte, mais il ne faut pas se laisser entraîner dans sa spirale. Il faut s’accrocher à la l’anse la plus forte : Allah. Dieu nous enseigne que notre vraie demeure est dans l’au-delà.
Sachez que la vie présente n’est que jeu, amusement, vaine parure, une course à l’orgueil entre vous et une rivalité dans l’acquisition des richesses et des enfants. Elle est en cela pareille à une pluie : la végétation qui en vient émerveille les cultivateurs, puis elle se fane et tu la vois donc jaunie; ensuite elle devient des débris. Et dans l’au-delà, il y a un dur châtiment, et aussi pardon et agrément de Dieu. Et la vie présente n’est que jouissance trompeuse. » (Coran 57/20)
Cela montre que notre vie sur cette terre est temporaire, non une demeure permanente. Tout être humain vit pendant une période déterminée sur terre puis meurt, en tant que musulman nous devons comprendre ce fait et agir en conséquence. Le Prophète –paix et bénédiction– décrit cette vie mondaine comme la prison pour le croyant. Cet enseignement est très important dans la vie de nos jeunes. Si nous réussissons à insuffler ce concept dans leur esprit et cœur, ils ne donneront pas beaucoup d’importance ni ne porteront pas d’attention à plusieurs des choses insignifiantes que la majorité des jeunes considèrent avantageux.
Que souhaitons-nous enseigner à nos enfants ?
Nous aimerions que nos enfants prennent conscience que vivre dans les bornes de l’islam c’est faire le choix d’une vie de lutte contre les injustices. Qu’ils doivent avoir des objectifs nobles et à long terme.
Une personne qui ne croit pas en l’au-delà trouvera très difficile de comprendre les nombreuses disparités qui surviennent dans sa vie. Il se verra préoccupé par des questions difficiles auxquelles il ne pourra répondre : Pourquoi y-a-t-il tant de personnes qui souffrent ? Pourquoi certaines personnes s’en tirent-elles après avoir nui à d’autres ? Pourquoi le mauvais semble-t-il toujours l’emporter ? Etc.
Il est facile de se décourager ou d’abandonner tout espoir dans une situation difficile et beaucoup de personnes le font. Il est important d’expliquer à nos enfants que la vie n’est pas supposée être parfaite, puisqu’elle est une épreuve, et que notre récompense viendra dans l’au-delà. Il faut leur rappeler en les encouragent à garder à l’esprit que Dieu éprouve ceux de Ses serviteurs q’Il aime le plus.
Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en œuvre, et c’est Lui le Puissant, le Pardonneur. (Coran 67/2)
Rappelons-leur les nobles versets sur les épreuves ainsi que les enseignements du Prophète Mohammed. Le Prophète -paix et bénédiction- et ses compagnons ont été éprouvé fréquemment pendant les périodes Mecquoise et Médinoise. Ils devaient prouver leur sincérité et montrer leur amour pour l’islam peu importe le fait que cela soit difficile pour eux. Les informer que notre vraie demeure se trouve dans l’au-delà, cela peut jouer un rôle très essentiel dans la façon dont nos jeunes perçoivent les choses et vivent cette vie. Cela sera source de motivation lors des périodes difficiles, lorsque tout semblera accablant et sans espoir. Lorsque nos enfants comprendrons que la vie est une épreuve, ils essayeront de faire de leur mieux pour utiliser leur temps de façon appropriée et s’assurer de ne pas désespéré de la grande Miséricorde de Dieu.
Statistiques choquantes
Chaque année en France, 12 000 personnes se suicident. Chez les 15-24 ans, c’est la deuxième cause de mortalité après les accidents de la route. On compte environ 160 000 tentatives de suicide par an ; 3,7% des jeunes de 15-19 ont déjà fait une tentative dans leur vie (2,1% des garçons et 5,4%des filles). La moitié de ceux qui ont fait une tentative recommencent dans l’année qui suit.
Il ne faut jamais hésiter à demander de l’aide lorsque l’on repère des signaux alarmants. Le suicide repose sur la perception que le moment d’après est impossible à vivre; il y a des suicides avec des dépressions très profondes et repérables, mais il y a aussi toute cette part d’impulsivité et l’incrédulité sur un avenir possible.
7 pistes d’actions pour accompagner nos enfants.
- Utiliser un événement comme la mort à notre avantage. Lorsque un membre de la famille ou un ami proche meurt, s’assurer de parler de ce fait absolu avec son jeune. Insister sur le fait que tout le monde va mourir et que personne ne vit éternellement. Assurez-vous de leur dire que par nature, cette vie n’est que transitoire et que la vraie vie éternelle est lorsque nous rencontrerons notre Seigneur et serons admis au Paradis. C’est ce à quoi tout le monde devrait aspirer et pour lequel il devrait travailler fort pour être parmi les vertueux.
- Amenez vos enfants visiter fréquemment les tombes de leurs proches parents et faites-les penser à la façon dont ces mêmes personnes qui sont maintenant enterrées et couvertes de terre vivaient comme nous le faisons tous les jours. Ils avaient des maisons, des familles, des rêves, des ambitions et des buts nobles à atteindre dans cette vie. Regardez maintenant où ils sont. Si nous vivons notre vie conformément à la guidée d’Allah et suivons les enseignements du Prophète Mohammed-paix et bénédiction- nous serons bienheureux. qu’Allah nous épargne les épreuves.
- Proposez à votre jeune d’évaluer sur une échelle de 1 à 10 les quatre grands secteurs de sa vie : famille, amis, étude et amour (amour des parents, de Dieu, de ses amis…) Cela va vous aider à comprendre là où il rencontre des difficultés. Faites-lui comprendre que le suicide est une solution définitive à des problèmes temporaires.
- Proposez lui de réfléchir aux solutions à ses problèmes une par une.
- Dites à vos enfants que vous les aimez❤
6. Osez leur dire qu’ils ont un rôle à jouer dans la société. Dites à vos jeunes « Si une copine te dit clairement qu’elle pense au suicide. Si elle émet des insinuations un peu spectaculaires du genre : « Je suis un poids pour tout le monde, bientôt vous serez débarrassés de moi. » Si elle s’intéresse aux somnifères, aux armes. Si elle te donne subitement des objets qui lui sont chers, ne crois pas qu’elle bluffe pour faire l’intéressante. Peut-être est-ce juste une sonnette d’alarme, sans vouloir se tuer, elle te dit ainsi qu’elle a mal. Lorsque cela arrive on doit réagir au quart de tour. Parles-en le plus rapidement possible afin de l’aider. » Nous devons responsabiliser nos jeunes et les amener à prendre conscience qu’ils peuvent venir en aide à un ami juste en prenant le temps d’écouter sincèrement l’autre.
7. Enseignez les invocations quotidiennes du Prophète -paix et bénédiction-
Conseils utiles : invocations à pratiquer pour faire face aux difficultés de la vie
- Lorsqu’il est confronté à une difficulté, il dit » Ô Grand Dieu! Il n’y a rien qui soit facile, sinon ce que Tu as rendu facile, et Toi, Tu fais que la difficulté devienne facilitée lorsque Tu le veux. » ( Rapporté par Ibn Hibban d’après le hadith d’Anas).
- Si un malheur l’atteint, il dit » Nous appartenons à Dieu et à Lui nous revenons. Ô Grand Dieu! C’est auprès de Toi que j’espère être récompensé pour mon malheur. Fais que j’en retire une rétribution, et compense-le par ce qui est meilleur ! » (Rapporté par At-Tirmidhî et Al-Hakim d’après le hadith d’Abu Salama)
- S’il est dans une situation insurmontable, il dit « Dieu nous suffit, et Il est notre meilleur Garant. » (Rapporté par Abû Dawud d’après le hadith de ‘Awf Ibn Mâlik) -retrouvez ces invocations dans la citadelle du musulman-
J’espère vous avoir apporté de nouveaux outils pratiques pour mieux accompagner et encourager nos jeunes. Gardons confiance en DIEU, en nos enfants et en nous. Devenons des guides et soyons des exemples pour nos enfants.
Si vous avez aimé cet article n’hésitez pas à le partager et à me faire part de vos ressentis. Si vous avez des critiques, exprimer-les en commentaire. Que Dieu nous facilite l’éducation de nos enfants.
Mariama, au service des parents engagés dans l’ombre pour le bien être des futures générations.
Mes écrits sont tirés des livres : « La discipline positive pour les adolescents » et « Adolescents musulmans,guide pratique aux parents. » » Le dico des filles »
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