Jusqu’à mes 16 ans, j’avais une haute estime en moi-même !

Enfant très sociable, j’arrivais facilement à me faire des amies.

Déléguer de classe dans mes années collège, je me déclarais la justicière de mes camardes qui subissaient des injustes de la part des professeurs et des autres élèves.

Il m’arrivait de me bagarrer avec les garçons qui embêtaient mes copines. Ce sont mes débuts de féministe, mais attention je ne parle pas de ce féministe contre les garçons mais de celui contre l’injustice.

Mon courage je le dois à ma mère, qui n’a jamais cessée de se battre pour le bien-être de sa famille en France et aux Comores.

Mon estime en moi-même vient de mon père, un homme au grand cœur car je suis sa belle fille (il m’a toujours considérer comme sa fille c’est pour ça que je l’appelle papa et non beau-père). Il prenait le temps de m’écouter lors de nos moments de complicité. Tout en m’écoutant, il m’a appris aussi à faire à manger, et oui mon père est cuisiner, on pouvait passer des heures à parler de tout et de rien. Ce sont ces longs moments en cuisine que va naître ma première expérience de cheffe d’entreprise : pour pouvoir partir à un voyage scolaire en 4 ème, je vend des gâteaux fait maison dans mon collège à 50 franc, un business florissant 🙂

Tout bascule le jour de mes 16 ans lors des résultats du bac, c’est avec beaucoup de tristesse que j’apprends que je n’ai pas eu les résultats suffisants pour avoir mon examen. Je dois refaire mon année de terminale et dire au revoir à toutes mes amies. Je craignais les regards et les commentaires de mes parents. Par la grâce de Dieu, ils ont été indulgents.

Je décide de persévérer malgré les obstacles et les échecs et supplie Dieu de me venir en aide. Alhamdulillah, mon bac en poche, je me lance dans des études en management des Unités commerciales.

Puis commence ma vie active, je travaille dans un premier temps dans une agence de voyage, puis dans l’immobilier pour finir dans le monde de la finance pour l’une des plus grande entreprise de France. 

Tout ce passe au mieux jusqu’au jour de mes 21 ans, l’année où mon mari (oui je me suis mariée jeune pour certains) m’informe de son désire d’aller à la Mecque. Découvrez pourquoi je ne veux pas y aller dans mon interview partagé ci-dessus 😉

Pour être sincère ma vie va changer suite à cette décision, je fais le choix de porter le voile, et constate le changement de regard sur moi. Moi qui avait toujours une belle estime de moi, celle-ci va diminuer suite à l’image négatif des médias qui pollue l’esprit de mon entourage et pas que.  

Je ne me laisse cependant pas abattre et décide de le porter aussi au travail. Cependant, je démissionne de mon poste d’agent financier quelques temps après car ce métier ne répond plus à mes aspirations et ambitions plurielles. Je décide donc de reprendre mes études en finance islamique, puis en jurisprudence musulmane pour mieux connaître ma religion et ses fondements.

A 24 ans, je deviens mère, au 10 mois de ma fille je décide d’aller accomplir le grand pèlerinage le rêve de tout croyant. Ce voyage a transformer ma vision de la femme en Islam et de la relation entre les êtres humains. A mon retour de la Mecque, je fonde la première association dédiée exclusivement à l’accompagnement des adolescentes musulmanes et je découvre une jeunesse en souffrance, qui ne se sent pas acceptée, en manque de repère, de sécurité, d’amour et de structure pour les écouter sans les juger. 

Au delà de mes actions auprès des jeunes filles, j’étais devenue pour la deuxième fois maman et ma grande allait rentrée à l’école. Juste que les choses ne se sont pas passée comme moi je les avais planifié (oui on peut avoir des plans mais Dieu en a des meilleurs). Mon plan était que ma fille entre dans une école privée afin d’assurer une instruction de qualité mais je vais vite me rendre compte que l’instruction de ma fille va m’être destinée. (Ce choix c’est fait suite à un contact très négatif avec la future maîtresse de ma fille qui m’a fait comprendre que mon voile déranger). Bref c’est une longue histoire qui ne nécessite pas de grande ligne, retenait juste que suite à ce type de comportement j’ai décidé de faire l’instruction à mes filles à la maison. Alhamdulillah Dieu me facilite ce projet (maintenant j’ai trois filles) .  

De toutes ces expériences, je décide de me lancer dans le monde de entrepreneuriat et crée la première école en ligne Ansariya pour collégienne et lycéennes, une école au service du bon développement psychologique de nos filles. Une nécessité pour développer une personnalité forte, confiante et équilibrée à une période de la vie où nous nous posons dix milles questions sur notre existence et notre identité. 

Aujourd’hui, je suis fière du chemin parcouru, et j’ai la conviction d’apporter une contribution à la société en faisant ce qui me semble être juste. Et j’espère inspirée le plus de femme à faire de même : crée un monde qui change en éduquant les futures générations aujourd’hui ! 

Si vous êtes prêtes à me rejoindre dans ce challenge incroyable, attachez bien vos ceintures car ce n’est que le début de notre voyage !

Notre mot d’ordre « LE COURAGE, le courage d’agir et de faire les choix en adéquation avec nos valeurs ! »